La partie attribuée aux bagnards comprenait le rez de chaussée et le 1er étage. Les pertuisaniers occupaient le grenier, on y trouvait également quelques ateliers spécialisés, cordonniers, habillement, etc…

Le mur axial épais de 1,20 mètre était percé à intervalles réguliers d’ouvertures dans lesquelles des niches étaient aménagées pour un robinet d’eau d’un coté et pour une latrine de l’autre.

Les murs extérieurs du bâtiment étaient épais (environ 1 mètre) pour éviter toute tentative d’évasion. Les taulats en bois (sorte de lit de camp), étaient rejetés contre le mur axial pour écarter cette possibilité.

Une cuisine entourée de grilles de fer était aménagée au milieu de chaque salle. Un guichet permettait la distribution des vivres à l’heure des repas. Chaque salle possédait également une taverne.

Un autel sur roulettes permettait de dire la messe face aux bagnards fixés à leurs bancs.

 Des fenêtres grillagées étaient situées à une hauteur telle que les bagnards ne puissent communiquer avec l’extérieur.

Les taulats de 4 mètres sur 4 mètres situés entre les ouvertures basses étaient conçus pour recevoir 20 bagnards, 10 de chaque côté, les têtes séparées par une planche verticale.

Les bagnards étaient enchaînés pour la nuit et s’endormaient dans leur couverture. La longueur de leur chaîne leur permettait d’accéder aux latrines et ne leur laissait aucune ressource pour tenter une évasion. L’allée entre les taulats et les murs extérieurs était constamment parcourue par les pertuisaniers et les argousins.

La nuit les salles étaient éclairées à l’aide de fanaux. A chaque extrémité d’entre-elles, un canon chargé à mitraille était placé sur une estrade pour réprimer toute révolte de la chiourme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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