2Déc, 2013
En 1748 les galères royales sont retirées du service. Les milliers de galériens rendus disponibles sont répartis entre les ports de Brest et Toulon dans le but de développer leurs installations respectives.
LE BAGNE DE BREST
En 1748 les galères royales sont retirées du service. Les milliers de galériens rendus disponibles sont répartis entre les ports de Brest et Toulon dans le but de développer leurs installations respectives.
A Brest, l’ingénieur de la Marine. Choquet de Lindu est chargé de construire un bâtiment capable d’héberger ces prisonniers tout en parvenant à y maintenir la police, à éviter les évasions, à fournir des conditions d’hygiène et de propreté ainsi que les besoins indispensables à la vie.
Choquet de Lindu va donc construire en 1750, à l’intérieur de l’arsenal militaire un bâtiment de 250 mètres de long capable de recevoir 2000 prisonniers, les services administratifs de fonctionnement et l’ensemble des gardiens.
Ce sera le bagne et les galériens deviennent des bagnards.
Le bâtiment imposant et majestueux avait été doté d’un système de distribution d’eau sous pression pour l’ensemble de ses commodités: fontaines, lavoirs, latrines, cuisines avec une évacuation centralisée vers la Penfeld. Ce système était considéré comme un luxe inconnu à cette époque.
Le bagne va fonctionner durant un siècle. Il sera fermé en 1858 et durant cette période il aura hébergé 70 000 bagnards.
Les bagnards étaient des gens de toutes conditions, de toutes professions et de tous âges. Ils étaient des criminels, des déserteurs, des contrebandiers, des politiques, des voleurs de grands chemins et même des voleurs occasionnels dont parfois des préadolescents.
Enchaînés deux à deux les bagnards étaient affectés à de durs travaux de déroctage des falaises, à la construction de quais et de cales sèches.
D’autres aidaient à la construction navale: sciage du bois, conduite des grues à roue, d’autres étaient chargés de l’entretien du bagne. Certains exécutaient des travaux extérieurs comme la construction du canal de Nantes à Brest, l’entretien des locaux de l’hôpital maritime, etc.
Après la fermeture du bagne le bâtiment sera transformé en magasin pour les besoins de la marine. Gravement endommagé durant le siège de Brest en septembre 1944 il sera rasé en 1947 pour faire place dans le nouveau plan de la ville au boulevard Jean Moulin.
Il ne reste pratiquement aucune trace de cet imposant bâtiment.
2Déc, 2013
LE VOLCAN CHOCOLAT
A première vue…
Une maquette qui représente le relief sous-marin d’un site proche de PITCAIRN . Oui, l’île de PITCAIRN !.. Longtemps perdue et oubliée en plein océan Pacifique, elle est maintenant mondialement connue pour avoir servi de refuge aux révoltés du Bounty.
A deuxième vue…
Des volcans sous-marins… ils sont nombreux sur cette zone. D’après les géologues des profondeurs, ils sont très actifs et fournissent de précieux renseignements scientifiques.
Mais que vois-je ?
Ces volcans doivent normalement cracher du MAGMA par leurs cheminées, mais ici SURPRISE… c’est du chocolat qui se déverse du cratère et forme en se refroidissant des coussins de lave (« PILLOW-LAVA« pour les spécialistes) Comme si on y était !
Etonnant !
Une COCOTTE-MINUTE, chauffée par une plaque électrique… Mais c’est bien sûr ! Elle représente la CHAMBRE MAGMATIQUE qui se situe en réalité entre 10 km et 20 km sous la surface terrestre.
Astucieux …
Mais comment progresse le CHOCOLAT-MAGMATIQUE vers le sommet du volcan ? c’est une bonne question: » il suffit de mettre la COCOTTE-MAGMATIQUE sous pression par une simple pompe à vélo »
Rajoutons un manomètre sur le circuit pour réaliser une maquette digne d’un laboratoire scientifique de haut niveau.
Avec l’appui de cette maquette nous pouvons aborder différentes notions de géologie et de vulcanologie:
* La structure interne de la terre
* Le fonctionnement des différents types de volcans
* La nature des différentes roches issues du magma
* La nature des points chauds
* La formation d’une île à partir d’éruptions sous-marines et son évolution dans le temps
Nous voulons essayer de faire découvrir, avec modestie et une simple maquette un domaine qui fascine et excite la curiosité.
Merci à Valérie et à Fred qui nous préparent dans leur pâtisserie du Conquet le précieux MAGMA-CHOCOLAT…
Claude
Retrouvez Pitcairn un cratère refuge en cliquant sur le lien
2Déc, 2013
LES CONDITIONS
Maîtrise de la mer:
Au cours de la « Conférence de Casablanca » en janvier 1943 les USA donnent la priorité à un débarquement en Europe en prévision d’une victoire dans cette partie du monde plutôt que dans le Pacifique.
Il convient de regrouper en Angleterre toutes les forces « hommes et matériels » et d’accélérer la construction de porte-avions et de chasseurs de sous-marins. En effet les sous-marins allemands causent de lourdes pertes aux Alliés: 600 000 tonnes coulées par mois au début de 1943 réduites à 120 000 tonnes début 1944.
La construction de sous-marins allemands sera de 20 à 40 unités par mois à partir de 1943, mais il y aura pénurie d’équipages.
Les bombardements des usines d’armement sont à poursuivre.
Maîtrise de l’air:
Le débarquement de Dieppe a été un cuisant échec pour les Alliés qui sauront en tirer les conclusions. Il apparaît qu’un soldat sur la plage est une cible idéale pour l’aviation. La maîtrise de l’air est donc impérative.
Durant les onze jours précédant le débarquement 3134 bombardiers déverseront 80 000 tonnes de bombes sur les aérodromes, les voies ferrées, les gares.
Maîtrise de la date et du lieu:
Sous le nom « DECEPTION » ou FORTITUDE » les services du Renseignement font croire à l’Allemagne que quelque chose se prépare dans le Pas-de-Calais ou au nord de Dieppe.
Les Alliés procèdent à des manœuvres navales, à des mouvements terrestres, à une activité sérieuse avec 246 patrouilles au nord de la Seine contre 34 sur les côtes normandes. Une intense activité radiophonique sera maintenue dans cette zone.
SUITE: Les préparatifs
2Déc, 2013
LES PREPARATIFS
LES HOMMES:
2 000 000 d’hommes de 11 nationalités sont regroupés et formés en Angleterre pour créer une véritable armée d’invasion.
La logistique fait qu’il faut 10 hommes pour 1 combattant.
LE MATÉRIEL:
Pour amener le matériel il faut construire des ports artificiels qui seront remorqués, assemblés et immergés près des côtes de Normandie.
146 caissons de béton armé, de tailles différentes, d’un poids allant de 1 600 à 6 000 tonnes, seront alors construits. Ils nécessiteront l’emploi de 20 000 ouvriers durant des mois et l’utilisation de 600 000 tonnes de béton, 31 000 tonnes de fer, 1 130 000 mètres carrés de tôles d’acier.
Ces caissons reliés entre eux par des passerelles métalliques constituent un quai de débarquement protégé de la houle par 70 anciens vaisseaux sabordés et une digue de caissons brise-lame.
La force d’invasion disposera de:
20 000 véhicules
10 000 avions de toutes sortes et quantité de planeurs
4 200 barges de débarquement
1 200 cargos
1 200 bateaux de guerre dont 7 cuirassés et 23 croiseurs
Suite: Le raid sur Dieppe
2Déc, 2013
LE RAID SUR DIEPPE
Jusqu’en 1941 Hitler et son état-major n’éprouvent pas le besoin d’élever des fortifications sur le mur de l’Atlantique, mais le Führer finit par comprendre que les côtes de France étaient un point faible dans son plan de bataille.
Il propose à l’automne 1941 de faire de l’Europe une forteresse inexpugnable et les travaux de défense furent aussitôt entrepris.
A l’initiative de l’amiral Mountbatten, une tentative de débarquement fut décidée le 19 août 1942 sur la côte française avec la participation d’un commando anglo-canadien.
Cette opération prit le nom de «OPÉRATION JUBILÉE».
Elle mettait en jeu 6800 soldats alliés, la Royal Navy et l’aviation. Le point choisi se situait sur un front de 25 Kms de part et d’autre de Dieppe.
Le débarquement se heurta à une résistance allemande sans doute inattendue et l’opération se solda par un désastre.
La division canadienne eut 836 tués, le commando anglais 132 tués, la Royal Navy 550 tués, 1500 combattants furent fait prisonniers.
La Royal Navy perdit 34 navires, les 28 blindés mis à terre furent détruits (1 seul homme des équipages des chars put regagner l’Angleterre), l’aviation perdit 120 appareils, (les allemands 170).
Environ 3000 rescapés réussirent à regagner l’Angleterre.
Hitler récompensa Dieppe de sa bravoure en faisant libérer des prisonniers et il donna l’ordre de renforcer toutes les constructions défensives.
Après le raid de Dieppe les alliés eurent de nombreuses occasions de perfectionner leurs techniques et leurs matériels de débarquement dans le Pacifique, en Méditerranée, en Italie.
Les Etats Unis construiront plus de 20 000 navires de débarquement de tous types.
PUIS CE SERA LE 6 JUIN 1944
LE DÉBARQUEMENT EN NORMANDIE
Suite: Les chefs des armées
2Déc, 2013
LES CHEFS DES ARMEES
LE MARÉCHAL ROMMEL
22 AVRIL 1944
Le Maréchal Rommel déclare: « croyez-moi, les premières heures de l’invasion seront décisives ».
» Le sort de l’Allemagne en dépendra. Pour les Alliés, comme pour nous, CE SERA LE JOUR LE PLUS LONG ».
Le quartier général du Maréchal Rommel était à la Roche-Guyon (Val d’Oise).
Le commandement en chef des armées de l’ouest était assuré par le maréchal Von Rundstedt.
Rommel était le chef du groupe d’armées B, la plus puissante dont l’Allemagne disposait en occident.
La 15ème armée était massée dans le Pas de Calais. Elle était continuellement bombardée.
La 7ème armée cantonnée en Normandie bénéficiait d’un calme relatif.
LE GÉNÉRAL EISENHOWER
Il était le commandant suprême des forces armées.
Il commandait près de 3 millions de soldats alliés.
Il avait pour mission « de débarquer sur le continent européen et, en liaison avec les diverses nations unies, d’engager des opérations pour atteindre le cœur de l’Allemagne et détruire ses forces armées ».
Au moment du déclenchement de l’invasion, appelée OVERLORD, l’ordre du jour du Général Eisenhower disait notamment:
« Soldats, marins et aviateurs des forces expéditionnaires alliées vous êtes sur le point de vous embarquer pour la plus grande croisade vers laquelle ont tendu tous nos efforts ces derniers mois. Les yeux du monde sont sur vous. Les espoirs, les prières des peuples épris de liberté vous accompagnent. Avec nos valeureux alliés et vos frères d’armes des autres fronts, vous détruirez la machine de guerre allemande, vous éliminerez le joug de la tyrannie nazie qui oppresse les peuples d’Europe et vous rapporterez la certitude de vivre dans un monde libre ».
A suivre: Les premiers signes
2Déc, 2013
LES PREMIERS SIGNES
1ER JUIN 1944
6 h 30
Premiers messages radio à l’intention de la Résistance française:
« IL FAIT CHAUD À SUEZ », soit: sabotage des lignes de chemin de fer.
« LES DÉS SONT SUR LE TAPIS », soit: sabotage des lignes téléphoniques.
9 h 00
Le contre-espionnage allemand capte le message suivant: « LES SANGLOTS LONGS DES VIOLONS EN AUTOMNE ».
Il s’agissait de la première partie d’un message destiné à la Résistance annonçant le débarquement dans la quinzaine. Ce message sera répété les 2 et 3 juin pour avoir la certitude que la Résistance l’entendrait bien. Cependant les autorités allemandes ne prendront aucune mesure de sécurité.
DIMANCHE 4 JUIN 1944
Le maréchal Rommel part en permission en Allemagne avec l’accord du maréchal Von Runstedt. Inexplicablement, la plupart des officiers généraux de Rommel vont quitter leurs postes pour différentes raisons, et seront absents aux premières heures du débarquement.
De même, ce jour là, les 124 avions de l’escadrille du front de Normandie sont mutés sur Reims et Metz. Il ne restera que 2 avions pour assurer la couverture aérienne.
CURIEUSES ET INEXPLICABLES COÏNCIDENCES, BÉNÉFIQUES AUX ALLIÉS!
LUNDI 5 JUIN 1944
1 h 00
Le sous-marin X 23 fait surface devant Ouistreham. Il est chargé de baliser la zone de débarquement. Mais il a un jour d’avance, car le débarquement initialement prévu pour le 5 juin avait été reporté au 6 juin en raison des mauvaises conditions atmosphériques. Il devra donc replonger jusqu’au lendemain.
Des dragueurs de mines Anglais s’approchent de la côte pour dégager 5 chenaux d’accès aux plages prévues pour le débarquement UTAH – OMAHA – GOLD – JUNO – SWORD.
9 h 00
Ils ne sont pas inquiétés par les batteries allemandes, accomplissent leurs missions, puis disparaissent.
C’était l’avant-garde de la flotte de 5000 navires qui avaient déjà mis le cap sur la Normandie.
10 h 25
Le contre-espionnage Allemand capte la deuxième partie du message signifiant à la Résistance l’imminence du débarquement:
L’alerte sera transmise à l’armée du Pas de Calais mais pas à celle de Normandie.
« BLESSENT MON CŒUR D’UNE LANGUEUR MONOTONE »
Suite: Les têtes de pont
2Déc, 2013
LES TETES DE PONT
MARDI 6 JUIN 1944
0 h 15
Premiers atterrissages des parachutistes chargés de baliser les zones de parachutage des troupes aériennes.
Des parachutistes par vagues successives.
1 h 15
Une première vague de 18 000 hommes est amenée par planeurs remorqués dans le secteur de Sainte-Mère-Eglise et entre Caen et la côte.
Suite: Les premiers résultats
2Déc, 2013
LES PREMIERS RESULTATS
MARDI 6 JUIN 1944
2 h 15 La septième armée de Normandie commence à enquêter sur les parachutages.
2 h 35 Premières réactions du quartier général allemand. Mais la plus grande confusion y règne en raison des difficultés de transmission et des rapports fragmentaires faisant état parfois de faux parachutistes en caoutchouc.
3 h En l’absence du Maréchal Rommel toujours en vacances en Allemagne, le quartier général ne prend aucune mesure particulière et ne déclenche pas l’alarme général. Toutefois il cherche à retrouver les officiers généraux dispersés pour qu’ils rejoignent leurs postes.
3 h 20 Soixante neuf énormes planeurs remorqués apportent le matériel lourd aux troupes qui tiennent les têtes de pont.
3 h 30 Les Américains occupent Saint-Mère-Eglise et les îlots Saint Marcout.
4 h 45 La batterie de Merville, défendant la plage de Sword est prise par les Anglo-Canadiens.
4 h 45 Le sous-marin X23 refait surface après 21 h de plongée. Il a capté le bruit des moteurs de la flotte de débarquement qui approchent des côtes.
Les Allemands aussi ont capté des bruits insolites de navires.
Par mesure de précaution ils demandent à l’état-major le renfort de 2 divisions de blindées stationnées aux environs de Paris.