Le réveil a lieu à 5 heures, du mois d’avril au mois de septembre, à 6 heures d’octobre à mars. Les bagnards ne sortent des salles qu’une heure plus tard au son de la première cloche de « l’embauche » appelant les ouvriers libres au travail.

 

 

Ils doivent à la sortie du bagne présenter leur jambe au « rondier », qui s’assure au son que rendent les fers sous le marteau, qu’ils n’ont pas été limés durant la nuit.

 

 

 

 

 

 

 

Le départ vers les chantiers et ateliers à lieu entre 7 heures et 8 heures.

 

 

 

 

 

Les forçats se dirigent vers les différents lieux de travaux accompagnés par des pertuisaniers (1 pour 5 couples de bagnards).

 

 

 

 

GRANDE FATIGUE

Les forçats « à la fatigue », terme qui englobe les travaux de force qui ne nécessitent aucune ou peu d’expérience professionnelle, se dirigent vers les différents chantiers. Déplacement des canons, triage des boulets, vidage, curage des bassins, terrassement, manœuvre des grues, mais surtout transport des bois au sein de l’arsenal, là où il y a besoin de travaux de force les bagnards sont là.

 

 

 Forçats traînant des blocs de granit extraits des différents chantiers d’aménagement des berges de la Penfeld: Ces blocs serviront pour la plupart à paver le sol des bâtiments du plateau des capucins.

 

 

 

Mise à sec d’un vaisseau par des forçats: La pratique dite de la relève est établie spontanément par les forçats, « sur cent hommes qui sont affectés le même jour à un travail donné, seule la moitié travaille, pendant que l’autre se repose » ne permet pas une grande rentabilité.

 

PETITE FATIGUE

Les forçats ouvriers sont employés à des taches manuelles précises dans différents ateliers de l’arsenal (corderies, forge, voilerie, tonnellerie, peinture) ou plus rarement à des activités intellectuelles. La place des forçats par rapport aux ouvriers libres reste limitée et les salaires accordés aux bagnards maintiennent aussi les différences entre les condamnés et les honnêtes gens.

 

 

 Forçats forgerons: Un nombre considérable de forçats est nécessaire pour l’entretien du bagne et de ses équipements.

 

 

 

 

 

 

 Les paillots ou écrivains: Ce sont des personnages dont l’influence est grande tant auprès de leurs camarades que de l’administration du bagne. Ils sont chargés des taches de secrétariat, intercèdant auprès des chefs de salle en faveur de tel ou tel condamné, rédigant les lettres que leurs compagnons adressent à leurs familles.

 L’ordonnance de 1948 donne le droit à certains forçats d’exercer leur métier dans des baraques en dehors du bagne. Ils pouvaient durant leur temps libre fabriquer divers objets et les vendre certains jours, dans la cour du bagne sous la surveillance de  gardiens. S’ils n’échappent pas en théorie à la corvée de l’arsenal, ils peuvent toutefois payer un de leurs compagnons en lui donnant au moins 5 sols pour accomplir son tour de fatigue.

En été, certains hommes regagnent le bagne entre 11h 30 et 13h pour déjeuner. A 18 heures, tout le monde est rentré.

En hiver c’est la journée continue: déjeuner sur les chantiers et retour à 16h.

Le dimanche toute l’année, les travaux cessent à 16h.

 

 

 

 

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